Enfin, un matin, on quitte le ponton à 6 (Yonathan, Jessica, Kai -18 mois- et Gal -3 mois-, Jérémy et moi) pour s'engager dans le chenal et sortir un peu du Mahury. L'ilet la Mère se trouve juste à son embouchure et est célèbre pour ses petits singes capucins qui y ont élu domicile depuis que l'Institut Pasteur les y a relâchés à la fin d'une expérience sur le paludisme, en 1981. Cette courte route a un vrai parfum de départ, comme si on était en partance pour les Antilles. Le moteur ronfle joyeusement, en parfaite santé, on déguste un ananas dans le cockpit tandis que Bébé Gal s'abrite du soleil à l'intérieur, bientôt rejoint par son grand frère Kai dont c'est l'heure de la sieste.
L'ilet la Mère et son air de vacances
Bébé Gal à l'abri du soleil dans son berceau à l'épreuve de la houle
Bientôt on approche de l'Ilet. Une touffe de verdure entourée d'eaux cyan, certes un peu plus troubles qu'on ne l'aimerait, mais tellement différentes de la zone industrielle de Dégrad des Cannes où nous avons élu domicile depuis maintenant 4 mois. On est comme des gamins, dès l'ancre à l'eau, on saute, en pensant à toutes les îles qui ne sont qu'à quelques heures de navigation. Dire que pas plus tard qu'il y a quelques jours, je voulais tout abandonner et refiler le bateau au plus offrant. Bah, c'est les pannes de moteur qui m'auront épuisée... heureusement qu'on (et particulièrement Jérémy) a persévéré.
Une fois sur l'île, il ne nous faut pas plus d'une minute pour nous retrouver nez à nez avec ses habitants, les petits singes capucins dont j'ai parlé plus haut. Entièrement habitués à l'homme, nourris par les touristes qui débarquent de temps sur l'île, ils ont bien compris : humains = bouffe. Le moindre froissement de plastique les fait débouler par dizaine. On prend un grand plaisir à les observer... Ils semblent avoir des rôles bien définis ; certains restent avec nous et crient dès que de la nourriture est visible, faisant rappliquer tous leurs congénères.
Les singes ont particulièrement peu peur de Kai
Jérémy protégeant nos biscottes
Le soir, une fois de retour sur le bateau, on joue aux cartes, on papotte pendant que les petits dorment. Jérémy et moi dormons dans le lit en triangle à l'avant, et Jess, Yonathan et leurs bébés dans le grand lit du carré, et la cohabitation se passe extrêmement bien malgré l'espace (très) réduit.
L'Ilet possède deux sentiers de randonnées, nous en ferons un, croisant de nombreux fromagers, ces arbres gigantesques, et surtout nos amis les singes, régulièrement, qui viennent voir si par hasard, on aurait rien à grignotter. La ballade finit par un pique-nique sur la plage et Jérémy finit par se fâcher : impossible de manger avec tous ces singes qui nous grimpent dessus pour nous ôter (littéralement) le pain de la bouche. Chacun sa technique : Jérémy les effraie avec un bâton, je mets les pieds dans l'eau car ils en ont un peur bleue, et Jess et Yonathan décident quant à eux que les singes sont bien trop chouettes pour être chassés, et les laissent leur grimper dessus pendant tout leur déjeuner : ils sont bien plus patients que nous. L'un d'eux volera même la cuillère avec laquelle Kai mangeait sa compote.
Il n'y a pas que des singes sur l'île!
On rentrera à Dégrad après 2 nuits, couverts de sable et de sel, mais incroyablement relaxés. Vivement les îles!
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Nos copains Yonathan et Jess ont pris la plupart des photos ici. Leur instagram et leur facebook sont très chouettes, je vous invite à les suivre!
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