On nous avait prévenu : les Canaries de l’Est, c’est très touristique, et puis la côte Sud des îles, quelle horreur! … Nous, on voit surtout qu’on peut se balader en t-shirt, que Jérémy a l’occasion de découvrir sa première île volcanique et qu’il ne manque pas de s’émerveiller devant l’omniprésence de ces pierres et gravillons noirs… et surtout que l’eau est enfin turquoise! Bon, ce n’est pas la Polynésie mais on a enfin l’impression d’avoir sauté à pieds joints au milieu de notre rêve, ce rêve partagé depuis ce soir d’automne, où, sur un quai de Fécamp, j’avais timidement dit à Jérémy : « Tu sais, je vais avoir besoin d’un équipier jusqu’aux Canaries… Ca te dirait? » ... Il avait dit oui sans savoir qu’il s’embarquait dans non pas six mois mais un an et demi de chantier, mais surtout sans savoir qu’il ne serait plus jamais question pour lui de débarquer, ce genre d’aventure étant souvent un guet-apens où l’on finit par tomber amoureux de sa capitaine.
En fait d’ambiance sans âme, on est accueillis au ponton de la marina d’Arrecife par un belge des plus jovial qui nous invitera le soir même à prendre l’apéro en compagnie de sa femme sur son bateau. Quel accueil! Quelle générosité! Le lendemain, on emprunte leurs vélos pour faire un très gros approvisionnement pré-Atlantique (livraison gratuite oblige) et pendant ce temps, elle nous aura préparé un bouteille de la même soupe qu’on avait gouté la veille à bord et dans laquelle Jérémy était tombé avec délectation… Miam! En fait d’une nuit au ponton, on entame ce soir notre 3ème. Mais demain, c’est sûr, on part! La météo est vraiment parfaite pour nous rendre à l’île de la Palma, où nous avons décidé de passer quelques semaines avant d’aller au Cap Vert.
J adore le petit paragraphe sur Fecamp 😘
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