La Barbade, porte d'entrée des Caraïbes
L'ancre descend lentement dans une eau turquoise et je la vois se poser 3m plus bas sur le sable. L'eau est d'une clarté incroyable ; on croirait qu'on vient de mouiller dans une piscine. C'est tentant : ni une, ni deux, on range vite fait le bateau comme il se doit à la fin de chaque traversée, on enfile nos masques et nos maillots et on plonge. Je n'avais pas vu une telle visibilité depuis la Polynésie ; Jérémy est ravi. On inspecte la coque : on a fait du bon boulot aux Iles du Salut. Très vite, il est temps de remonter et de se préparer pour aller passer aux douanes ; heureusement que la baignade nous a fait oublier notre fatigue.
On gardera l'habitude de nager une à deux heures tous les matins, avant que n'arrive toute une flotille de catamarans de touristes dans la baie. Ils vont assez vite dans le mouillage et on a pas envie de finir en hachis parmentier dans leurs hélices. Nos ballades en masque-tuba nous ammènent à un petit site avec 3 épaves, dont une assez récente qu'on retournera voir assez souvent. C'est le lieu parfait pour s'entraîner à l'apnée. La quille de l'épave doit être posée sur le sable à 10 ou 12m de profondeur, mais ses structures sont accessibles dès 2 à 3 mètres de fond, ce qui nous permet de prendre confiance dans nos capacités à descendre petit à petit.
Dans la baie, on trouve aussi des corps-morts aux formes variées, dont un moteur et un tête de mort, et parfois on a la chance de croiser une tortue verte qui nage à ras du sable. On l'approche doucement en lui laissant tout de même un peu d'espace pour son confort, et on la regarde brouter les fonds marins.
Le reste de la journée est passé au café pour tenter de résoudre des problèmes administratifs ou bien dans les rues de Bridgetown. On pense à un moment prendre un bus pour découvrir davantage l'île, mais finalement on se ravise, trop heureux de profiter de l'eau.
Bridgetown est extrêmement touristique, mais je crois que nous sommes arrivés à la saison creuse, en témoigne notre mouillage désert. Du coup, les taxi drivers doivent être en manque de clientèle parce qu'on ne peut pas faire 100m sans se faire aborder par un retentissant "TAXI GUYS?!!" ou par le klaxon "La Cucaracha" d'un minibus. Ca devient un peu usant quand on fait plusieurs fois par jour à pied le kilomètre qui nous sépare du centre-ville. Bizarrement, on a remarqué qu'on est moins hélés quand on se ballade avec notre parapluie comme ombrelle, et rapidement il ne nous quitte plus.
Les hauteurs de Bridgetown sont couvertes de petites maisons caribéennes colorées dont les cours débordent sur les trottoirs, tandis que lorsqu'on se ballade dans la partie Sud de la ville, on ne voit qu'hôtel après hôtel. En longeant la côte, on passe de plage privée en plage privée où des anglais rouges écrevisse se prélassent dans des transats en plein soleil. Bizarrement, entre chaque plage privée, des étendues plus boisées sont complètement dépeuplées. C'est à n'y rien comprendre : certes le sol n'est pas fait de sable blanc, mais à 12h30, qu'est ce qu'il est bien plus agréable de trainasser à l'ombre des cocotiers... Cela dit, on ne va pas se plaindre d'avoir ces étendues pour nous seuls.
Après 5 jours de repos à la Barbade, il est temps de repartir, direction la Martinique, 120 miles plus loin.
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