Le lendemain, la houle s’est adoucie. Nous partons au petit jour, et décidons que je serais de quart la plus grande partie de la journée ; comme ça, il aura la plus grande partie de la nuit, étant beaucoup plus détendu que moi face au trafic qui est assez conséquent sur cette côte. Mais très vite, il souffre d’un mal de crâne qui se transforme en mal de mer. Décidemment, le pauvre! On choisit de bifurquer et de passer la nuit au mouillage à Laxe. Une fois sur place, clonk-clonk, impossible de descendre l’ancre. Je crie, je m’énerve, Jeremy à la barre vient me rejoindre, on doit tout descendre à la main, et en plus on fait peur à nos voisins qui commencent à sortir tous leurs pare-battages par peur d’une collision. eh oh, on arrive pas à mouiller, mais on va pas vous rentrer dedans non plus! Finalement la pioche est jetée et on s’endort tant bien que mal.
Le lendemain voit notre arrivée dans la jolie ville de Muxia où nous entreprenons de réparer notre maudit guindeau, après avoir quand même fait quelques balades. Finalement c’est un travail sans fin et nous décidons de partir tout de même vers le Sud quand une jolie fenêtre arrive.
Départ de la Corogne
Jour 1 des travaux du guindeau... Dur dur
Guindeau crado
L'avantage d'avoir un copain qui aime le matelotage...
Muxia
En ballade
L’après-midi se passe bien, le vent est portant, je suis heureuse à la barre. De nuit, Jeremy est de quart et je n’arrive pas à dormir. Quand soudain, tout devient sombre. C’est bizarre. Ma première réaction est de me dire que je dois me faire des idées, que le phare qu’on vient de passer ne nous éclaire simplement plus… « Margot, on a un gros problème » . Jérémy m’appelle. On a plus de pilote, plus de feu, plus de VHF, de GPS, plus rien. J’enfile des vêtements en 4ème vitesse. Vérifie-ci, vérifie ça… Jérémy est aux commandes, et ça me va très bien, la tête dans le tableau électrique, n’ayant envie de penser à rien d’autre que les petits électrons qui ont arrêté de se balader sur nos câbles de cuivre. « C’est le fusible de l’ampère-metre, ça ne peut être que ça » Le diagnostic de Jérémy est sans appel, et il a raison. Le petit tube de verre est entre mes doigts, son filament brisé, complètement inutile. Vite, se ruer sur les réserves de fusible dans la couchette avant. « Et merde! ». Avant de partir, le gars qui nous a refait le système électrique m’a assuré que mes fusibles de rechange en verre ne servaient à rien, car il ne mettrait que des enfichables, et dans ma course à la place à bord, je les ai balancé. Je suis furieuse. Je récupère la caisse à outil, et m’échine pour shunter ce fichu ampèremètre qui, monté en série, empêche tout courant de parvenir au reste du circuit. Bon, je crois que c’est bon… Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai quand même peur que tout s’enflamme quand je remettrais l’électricité dans ce circuit désormais bricolé par mes soins. CLIC! Et bien, ça a l’air de marcher… Mais maintenant, c’est moi qui me sens mal. Oh s’il te plait, allons à Baiona, c’est trop d’émotions pour moi… Deux jours seront nécessaire pour finir de réparer ce maudit guindeau et puis nous voici au mouillage, à attendre que les vents du Sud ne passent pour continuer.
Cap Finisterre, le redouté
Heureuse à la barre
Heureuse à la plage
Baiona
Une fin octobre pas trop dure...
Drôlement un aventure courageuse!
RépondreSupprimerJe vous souhaite tous des bonnes trucs Jeremy et Margot!
Ciao
Robelino